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Le vendredi 24 novembre à 01h 09 minutes et 48 secondes (heure métropolitaine), Matthieu Perraut et Kévin Bloch ont franchi la ligne d’arrivée de la deuxième étape de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Le duo du Class40 Inter Invest se classe 7ème du classement général de la course (avant jury), après avoir décroché la 3ème place lors de la première étape entre Le Havre et Lorient. Un résultat honorable, d’autant plus remarquable compte tenu de la casse d’une cloison structurelle du bateau survenue trois jours seulement après le départ de Lorient.

Un début prometteur avant la casse structurelle

Quelques jours après leur arrivée à Fort-de-France, Matthieu Perraut et Kévin Bloch ont eu l’occasion de revivre mentalement leur course. De cette Route du Café aux saveurs inédites, il n’en ressort aucune amertume pour ce duo de choc qui visait pourtant un podium.

Le 6 novembre dernier, profitant d’une fenêtre météo favorable les 44 Class40 ont entamé la deuxième étape de la Transat Jacques Vabre en direction de la Martinique. « Nous avons encore réalisé un super départ, s’enthousiasme Matthieu. Kevin était à la barre, nous nous sommes bien positionnés et étions une fois de plus deuxièmes à la bouée de dégagement. C’est toujours encourageant pour la suite, car nous sommes de plus en plus à l’aise dans ces phases de départ. »

Les premiers jours se sont déroulés sans encombre, avec les étraves fendant une mer déchaînée. Les Class40 ont été soumis à des conditions météos exigeantes, se transformant en de véritables lessiveuses ; le bateau d’Inter Invest ne faisant pas exception. Et Matthieu d’ajouter : « C’était super dur, nous avons eu beaucoup de vent et très peu de répit. Nous n’avons pas beaucoup dormi au début, car les conditions difficiles ont persisté au-delà du Cap Finistère. »  

Voilà trois jours que Matthieu et Kevin progressent dans le trio de tête lorsque explose sous leurs yeux une cloison structurelle. « C’était assez impressionnant, j’ai vraiment cru que nous allions devoir abandonner, confie le skipper d’Inter Invest. Les premières heures ont été mentalement éprouvantes. Nous avons immédiatement contacté l’architecte et le constructeur du bateau, qui nous ont rassurés. Il nous a fallu beaucoup de temps avant d’entreprendre des investigations approfondies sur le bateau, car nous ne comprenions pas d’où cela pouvait venir et comment la cloison avait pu se rompre. »

Les deux équipiers voient alors ce trio de tête auquel ils appartenaient s’éloigner. Ils éprouvent des difficultés à relancer le bateau puis se retrouvent dans une zone sans vent. Ces conditions se révèlent idéales pour se consacrer aux réparations du bateau. Matthieu, le bricoleur de l’équipe, prend en charge cette tâche, tandis que Kévin reste sur le pont s’efforçant tant bien que mal de faire avancer le bateau dans ce petit temps. La crainte d’abandonner cisaille Matthieu tout au long des réparations. Le navigateur de 33 ans avait déjà dû renoncer à terminer la Route du Rhum l’année précédente à la suite d’une collision avec un objet flottant non identifié (OFNI). L’heure est à la découpe de plaques de fibre de verre et à la stratification. À bord, les réparations semblent tenir. « Nous sommes assez fiers de ce que nous avons réussi à faire, raconte Matthieu. Notre réparation n’était pas si simple et nous avons finalement réussi à amener le bateau jusqu’au bout ». Le duo reprend la route. 

Nord ou Sud… il a fallu choisir 

Les réparations achevées, Matthieu et Kévin se retrouvent rapidement confrontés à un choix crucial : opter pour une route vers le nord, plus incertaine, ou privilégier le sud et les Alizés. « Nous avons beaucoup cogité, explique-t-il. La prise de décision était ardue. Nous avons finalement dressé un tableau avec les pour et les contre. J’ai la chance de travailler avec un équipier qui a la tête très bien faite et qui avait mis en place un super tableau Excel. Cela nous a permis de ne pas regretter notre choix. Nous avions les arguments de notre côté. Tout d’abord, nous estimions que la route nord était risquée stratégiquement. De nombreux modèles nous y envoyaient alors que la fin était très incertaine. De plus, la route nord semblait être assez dure. Bien que notre bateau ait été réparé, il restait fragile. Nous avons estimé qu’il serait dommage de le compromettre en raison d’une option incertaine. Finalement, le vainqueur a emprunté la route sud, le 2ème la route nord et ensuite cela s’est réparti. Il n’y avait pas de vérité absolue. »

Malgré des Alizés jugés un peu trop faibles à leur goût, le duo navigue le reste du parcours dans de belles conditions, les lunettes de soleil vissées sur le nez. La compétition a été intense durant les 5 545,9 milles parcourus. « Nous avions des adversaires tout du long. Il y a toujours eu du match. D’un point du vue plus général, le suspense a persisté jusqu’à la fin, personne ne savait qui allait l’emporter. »

Avant que le bateau ne parte en chantier cet hiver, Kevin ramènera le Class40 à Lorient avec deux autres équipiers. L’équipe s’apprête ainsi à rejoindre la Guadeloupe pour un diagnostic plus poussé du bateau et peaufiner les éventuelles réparations effectuées par Matthieu. « L’équipe technique était sur place à notre arrivée à Fort-de-France pour bosser là-dessus. Ils ont tous été impressionnés par la réparation que nous avions faite. Pour l’heure, nous ne savons pas encore si nous allons défaire ce qui a été collé pendant la course. »

Matthieu et Kevin achèvent cette course en ayant accompli leurs objectifs. Même si les deux navigateurs ont déjà à leur actif d’autres traversées, ils ressortent enrichis de cette expérience. « Traverser l’Atlantique n’est jamais anodin. Nous sommes contents d’avoir pu profiter et terminer cette course. Nous ne savons pas vraiment d’où vient la casse. Ce qui est sûr, c’est que nous avons sollicité le bateau. Mais pour pouvoir performer, nous sommes obligés de prendre des risques. Kévin est vraiment un coéquipier exceptionnel. J’ai encore appris plein de choses grâce à lui. C’était très intéressant de naviguer avec lui. Puis on s’est bien marré. C’était déjà un grand ami avant le départ, et encore plus à l’arrivée. » 

 

Jérôme DEVAUD

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