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Pour preuve : la dernière étude réalisée en septembre par la plateforme Meilleurs Agents, leader de l’estimation immobilière en ligne et le courtier Vousfinancer : dans soixante-sept grandes villes, il vaut mieux acheter que louer. L’originalité de l’enquête réalisée est de s’être penchée non seulement sur l’aspect financier - qui est gagnant à terme ? - mais aussi sur la qualité de vie en comparant ce qu’une personne pouvait obtenir en nombre de mètres carrés si elle achetait ou, au contraire, si elle louait.
C’est à Montluçon que la différence est la plus spectaculaire. En achetant avec un emprunt sur 20 ans, vous y gagnez 67 mètres carrés supplémentaires. A Nevers, 56 mètres carrés et à Saint Quentin 45 mètres carrés. Dans ces villes, « Le fort pouvoir d’achat immobilier s’explique par un prix à l’achat bien en dessous de la moyenne française » analysent les auteurs de l’étude. Et ce décrochage se vérifie moins pour les loyers.
Le constat vaut aussi pour des villes plus importantes et des métropoles de plus de 100 000 habitants : là encore, l’acquéreur est gagnant. A Saint Etienne, il disposera de 42 mètres carrés supplémentaires, à Mulhouse de 39 mètres carrés, à Limoges de 19 mètres carrés, au Mans de 12 mètres carrés, à Perpignan de 11 mètres carrés, à Metz de 10 mètres carrés.
Dans 36% des 150 villes étudiées, soit plus du tiers, les ménages peuvent s’offrir à l’achat deux pièces de plus (plus de 18 mètres carrés) qu’à la location. C’est le cas à Limoges, Evreux, Bourges… Dans 27% d’autres villes – un quart du panel- une pièce de plus. C’est le cas par exemple à Metz (9,6 mètres carrés) et à Roubaix (11,7 mètres carrés). A Caen, le gain est de deux mètres carrés.
Mais au-delà du gain de superficie, l’achat offre d’autres avantages par rapport à la location. Il permet tout d’abord de se constituer un patrimoine et d’éviter des dépenses à fonds perdus. Un patrimoine qui pourra être revendu à tout moment avec l’espoir souvent confirmé d’une substantielle plus-value.
L’achat permet aussi de protéger ses proches. En effet en cas de décès, l’assureur se substitue à la famille et rembourse le crédit restant à couvrir. Ainsi le conjoint, le partenaire de pacs, les enfants disposent d’un toit libre de tout emprunt, un bien qu’ils pourront là encore revendre si besoin.
L’acheteur met également à l’abri sa famille en cas de chômage ou de détérioration de sa situation financière. Si, suite à un licenciement par exemple, un couple doit quitter le logement qu’il occupe en location (loyer trop élevé, récupération du bien par le propriétaire bailleur…), il peut rencontrer des difficultés pour louer à nouveau : moindres revenus et garanties, réticences du nouveau propriétaire. Si, en revanche, le couple est propriétaire et qu’il rembourse un crédit, il peut obtenir de sa banque de revoir à la baisse ses mensualités et d’allonger la durée du prêt, ce qui lui permet de voir venir, de retrouver un emploi… La famille ne risque pas, comme dans le cas précédent, de se retrouver « à la rue ». Au pire, le couple peut vendre et acheter plus petit ou dans une autre localité où les prix immobiliers sont moins élevés.
Enfin en achetant aujourd’hui, une famille profite de taux exceptionnellement bas, ce qui limite le coût du crédit. Le montant à rembourser chaque mois est fixe. Il ne variera pas dans le temps à l’inverse d’un loyer qui augmente chaque année, même faiblement.
Si l’achat l’emporte sur la location, il implique un certain nombre de précautions : ne pas surestimer votre capacité de rembourser, se souvenir qu’en tant que propriétaire, vous aurez à acquitter de nouvelles charges comme la taxe foncière. Or le poids de cette dernière n’est pas nul. Selon une étude du courtier en ligne meilleurtaux.com, cet impôt local équivaut chaque année en moyenne à une mensualité supplémentaire dans les vingt plus grandes villes de France. Avec de fortes disparités : plus de deux mensualités à Nîmes ou au Havre mais seulement une demi-mensualité à Lyon ou 0,7 mensualité à Strasbourg, Nice ou Lille.