Qu’est-ce que le Private Equity ?
Le Private Equity représente la prise de participation majoritaire ou minoritaire au sein d’entreprises non cotées en Bourse. Il peut s’agir de Petites et Moyennes Entreprises (PME) ou d’Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), par exemple.
L’objectif du Private Equity est de soutenir le développement de sociétés prometteuses, de les revendre au moment voulu et de générer des gains. L’investissement peut intervenir à différents moments de leur existence : lors de leur création, en phase de développement, durant leur cession ou lorsqu’elles rencontrent des difficultés financières.
Le Private Equity est un placement qui s’envisage sur le long terme. En effet, les fonds sont généralement bloqués sur une période pouvant aller de 5 à 10 ans.
Diversifier ses placements grâce au Private Equity : les atouts de la pratique
Le Private Equity peut être un placement intéressant pour les investisseurs qui souhaitent diversifier leur patrimoine financier. En effet, grâce au Private Equity, ils peuvent espérer obtenir plus de gains, bénéficier de réductions d’impôts et investir dans l’économie réelle.
Espérer des gains intéressants
Le Private Equity a pour réputation de générer des rendements intéressants. En effet, selon France Invest, la performance nette du capital-investissement français à fin 2021 était de :
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12,3 % depuis son origine ;
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12,2 % sur 15 ans ;
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14,5 % sur 10 ans.
Ces résultats attestent de la robustesse du placement. Ils prouvent également que le Private Equity est capable de générer plus de gains que la grande majorité des autres classes d’actifs. Le taux de rendement moyen de l’assurance vie est estimé à 2 % en 2022 par l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution). Du côté des SCPI, les résultats sont sensiblement les mêmes. Selon l’ASPIM, le taux de distribution moyen des SCPI s’est établi à 4,53 % en 2022.
Le placement est donc idéal pour lutter contre l’inflation, gagner en pouvoir d’achat et espérer des plus-values.
Profiter de réductions d’impôt
Autre atout, en investissant dans le Private Equity par le biais de fonds labellisés, l’investisseur peut bénéficier de certains avantages fiscaux. C’est notamment le cas avec :
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les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) ;
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les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) ;
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les FCPR (Fonds Commun de Placement à Risque) ;
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les FPCI (Fonds Professionnel de Capital Investissement.
En optant pour les FIP ou les FCPI, il peut obtenir une réduction d’impôt allant de 18 % à 30 % des montants investis. Les FCPR, de leur côté, n’offrent pas d’avantage fiscal à l’entrée. En revanche, ils peuvent permettre à l’épargnant d’obtenir des exonérations d’impôts sur le revenu sur les gains générés à la sortie. Enfin, les FCPI offrent une fiscalité allégée sur les plus-values générées (exonération de l’impôt sur le revenu, mais application des prélèvements sociaux). Toutefois, pour en bénéficier, l’investisseur doit respecter certaines conditions.
Donner plus de sens à ses investissements
Les investisseurs qui souhaitent donner plus de sens à leurs investissements peuvent également faire le choix de diversifier leurs placements par le biais du Private Equity. Et pour cause ! Grâce au capital-investissement, il est possible d’injecter des fonds dans des entreprises non cotées en Bourse. Il s’agit d’une manière comme une autre de soutenir l’économie réelle en contribuant à créer de l’emploi.
Notez, par ailleurs, que les investisseurs qui ont à cœur de préserver la planète peuvent faire le choix de se tourner uniquement vers des fonds qui réalisent des investissements responsables. Autrement dit, celles qui intègrent les critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance) au moment de sélectionner les entreprises dans lesquelles investir.
Private Equity : attention aux risques
Comme expliqué précédemment, le Private Equity représente un placement de choix pour les investisseurs qui souhaitent diversifier leur patrimoine financier. En revanche, il est important de rappeler que malgré tous ses atouts, le capital-investissement présente également certains risques. Afin d’éviter les écueils, il est important d’en être conscient.
Un risque de perte partielle ou totale du capital
L’un des premiers inconvénients du Private Equity est que l’épargnant se soumet à un risque important de perte partielle ou totale du capital. Afin d’y placer des fonds, il faut donc avoir une certaine appétence au risque. Il faut également analyser la stratégie d’investissement du fonds, analyser le niveau de maturité des sociétés financées ou encore le secteur d’activité dans lequel elles évoluent.
Le risque de perte en capital dépend entièrement de la solidité des entreprises qui en bénéficient. Si elles font faillite, l’investisseur peut perdre sa mise de départ.
Les gains ne sont jamais garantis
Comme expliqué précédemment, les rendements du Private Equity sont relativement élevés, que ce soit depuis sa création, depuis 10 ou 15 ans. En revanche, en matière d’investissement, les performances passées ne présagent en rien les performances futures. Autrement dit, l’investisseur n’a aucune assurance de bénéficier de ces rendements à l’avenir.
De nouveau, les potentiels gains générés dépendent entièrement des sociétés à qui profitent les fonds. Si elles se développent correctement, l’investisseur pourra effectivement espérer générer des plus-values. Le cas échéant, il se peut qu’il n’obtienne aucun gain.
Les fonds sont bloqués durant de longues années
Le Private Equity implique de bloquer les sommes injectées durant de nombreuses années (généralement entre 5 et 10 ans). Il est important que l’investisseur en soit conscient, car il n’existe aucun moyen de récupérer les sommes injectées avant la dissolution du fonds. Le placement est très peu liquide.
Dans une stratégie de diversification, l’investisseur doit envisager le Private Equity comme un placement de long terme, et miser, en parallèle, sur d’autres investissements à plus court ou moyen terme. Par ailleurs, il ne doit pas omettre de se créer une épargne de précaution afin de ne pas avoir besoin des fonds injectés dans le capital-investissement en cas de besoin immédiat.