Ouvrir un PER bancaire répond à deux objectifs précis : se constituer un capital à utiliser au moment de sa retraite et dynamiser son épargne. Dans ce contexte, une fois l’âge légal de départ à la retraite atteint, comment récupérer les fonds ? Globalement, l’épargnant dispose de trois options. Il peut demander à obtenir une rente viagère, à percevoir un capital ou à bénéficier d’une rente viagère complétée d’un capital. Cela étant, il est important de bien réfléchir au mode de liquidation du plan, car ce dernier impact directement les finances ainsi que la fiscalité du souscripteur. Plus d’explications à travers l’article qui suit.
À quel moment est-il possible de liquider un PER bancaire ?
Il est possible de procéder à la liquidation d’un Plan d’Épargne Retraite (PER) bancaire dès que l’épargnant atteint l’âge légal de départ à la retraite. Dès lors, il peut demander la liquidation de son contrat. Cela, même s’il exerce toujours une activité professionnelle.
Pour rappel, le PER est un produit tunnel. Les sommes versées sur le contrat servent, en principe, exclusivement à la préparation de la retraite. Toutefois, il existe des exceptions et des possibilités de sortie anticipée.
En l’occurrence, en cas de surendettement avéré, l’épargnant peut obtenir un déblocage anticipé de son PER pour rembourser ses dettes. Il en est de même si lui, son époux ou ses enfants font face à une invalidité de 2e ou de 3e catégorie. La règle est la même en cas :
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d’acquisition d’une résidence principale ;
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d’expiration des droits aux allocations de chômage ;
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de cessation d’une activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire ;
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de décès de son époux ou de son partenaire de Pacs.
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PER bancaire : comment percevoir son épargne ?
Au moment de la liquidation de son plan d’épargne retraite bancaire, l’épargnant peut opter pour différents modes de sortie des fonds, à savoir :
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la perception d’une rente viagère ;
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la perception d’un capital ;
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la perception d’une rente viagère et d’un capital.
PER bancaire : la sortie en rente viagère
Une fois l’âge légal de départ à la retraite atteint, l’épargnant peut demander à récupérer son épargne sous forme de rente viagère. Pour rappel, une rente viagère est un revenu versé de manière régulière (mensuelle, trimestrielle ou annuelle), à une personne durant toute le reste de sa vie, quelle que soit son espérance de vie.
Le montant de la rente viagère versée est alors calculé selon l’espérance de vie du souscripteur au moment où il prend la retraite (estimée selon la base de la table de mortalité de l’INSEE). Elle tient également compte du capital épargné. Globalement, la rente est proportionnelle à l’épargne accumulée sur le contrat. Le capital n’appartient plus au souscripteur.
Prenons un exemple volontairement simplifié. Actuellement, l’INSEE estime que les hommes ont une espérance de vie pouvant atteindre 90 ans. Un épargnant qui disposerait de 150 000 € sur son PER et qui prendrait sa retraite à 64 ans pourrait ainsi bénéficier d’une rente viagère mensuelle d’un montant de 480 € qui viendrait compléter sa pension de retraite.
PER bancaire : la sortie en capital
Outre la sortie en rente viagère, l’épargnant peut également demander à récupérer son épargne sous forme de capital. Auquel cas, il peut bénéficier de ses fonds en un seul versement ou opter pour un capital fractionné. Dans ce cas, l’épargnant se crée sa propre rente en modulant librement ses retraits. Il recevra alors les fonds directement sur son compte bancaire. Le capital qui reste dans son PER continue à fructifier.
Opter pour une sortie en capital offre une certaine liberté à l’épargnant. En revanche, cette option peut impacter ses finances ainsi que son imposition. Nous développerons cela plus en détail à travers le paragraphe suivant.
PER bancaire : cumuler sortie en rente viagère et en capital
Le PER bancaire permet également une liquidation sous forme de rentes viagères et de capital. Cette manière de procéder permet de combiner les avantages des deux options.
La rente viagère offre ainsi à l’épargnant une sécurité à long terme, en lui assurant un revenu régulier tout au long de sa vie. Dès lors, il peut maintenir son niveau de vie sans pour autant prendre le risque de se retrouver à court d’argent à un âge avancé.
En parallèle, bénéficier d’un capital peut être utile pour répondre à des besoins financiers pressants : remboursement de dettes, achat d’une résidence secondaire, voyage ou tout autre projet important. Par ailleurs, en combinant les deux options, le souscripteur gère l’impact fiscal de sa retraite de manière plus flexible. Il peut choisir quand et comment percevoir sa rente et quand retirer des fonds en capital pour optimiser son imposition.
Sortie en rente viagère vs sortie en capital : quel impact pour l’épargnant ?
Choisir entre une sortie en rente viagère et une sortie en capital dans le cadre d’un Plan d’Épargne Retraite (PER) bancaire a un impact significatif sur l’épargnant. Voyons cela plus en détail.
Avantages et inconvénients de la rente viagère
La rente viagère garantit un revenu régulier à vie, offrant une sécurité financière même en cas de longévité exceptionnelle. L’épargnant ne risque donc pas de manquer d’argent, quelle que soit son espérance de vie. Il n’a pas non plus à se soucier de la gestion de son investissement. Les paiements sont prévisibles et réguliers, simplifiant sa gestion budgétaire.
En revanche, une fois que l’épargnant a opté pour une rente viagère, il ne peut pas modifier son choix. Les paiements sont fixes et ne tiennent pas compte des besoins imprévus ou des opportunités d’investissement qu’il pourrait rencontrer. Cela laisse donc moins de possibilités pour réaliser des projets conséquents.
Avantages et inconvénients de la sortie en capital
Opter pour le versement d’un capital permet d’avoir accès à une somme d’argent importante immédiatement ou en versements programmés, ce qui peut être utile pour répondre à des besoins financiers conséquents ou pour réaliser d’autres investissements. Par ailleurs, en agissant ainsi, l’épargnant dispose d’un contrôle total de la gestion de son épargne et peut gérer ses fonds selon ses besoins et ses objectifs.
En revanche, il assume seul la gestion de son capital. Cela signifie que sans planification judicieuse, il est possible d’épuiser le capital beaucoup trop tôt et de se retrouver sans revenu complémentaire. Par ailleurs, les retraits en capital sont imposés au moment de leur perception, ce qui peut entraîner une charge fiscale importante lorsque l’épargnant retire une somme d’argent conséquente.
Liquidation du PER bancaire : quelle fiscalité ?
Au moment de la liquidation du plan d’épargne retraite bancaire, les sommes versées sont imposées :
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Lorsque les versements PER ont été déduits à l’entrée :
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La rente est imposée à l’impôt sur le revenu après abattement de 10 %. Des prélèvements sociaux s’appliquent également sur les versements volontaires (après abattement fixé selon l’âge de l’épargnant).
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Le capital est imposé au barème progressif de l’impôt sur le revenu, mais pas aux prélèvements sociaux. Les intérêts sont imposés à 30 %.
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Lorsque les versements PER n’ont pas été déduits à l’entrée :
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La rente est imposée à l’impôt sur le revenu selon les règles applicables aux rentes viagères à titre onéreux après abattement. Des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 % sont également appliqués.
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Le capital est exonéré d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux. Seuls les gains sont imposés à hauteur de 30 %.
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