L’importance de détenir un contrat d’épargne retraite
En règle générale, le départ à la retraite s’accompagne d’une baisse de revenus pouvant aller de 25 à 50 % des salaires perçus durant la vie active. Les pensions de retraite ont, en effet, tendance à s’affaisser, tandis que le coût de la vie reste en hausse. Face à ce constat, les Français doivent trouver des solutions alternatives pour combler ce manque à gagner.
Si bon nombre d’entre eux optent pour la conservation d’un emploi à temps partiel, d’autres misent sur leur épargne pour profiter d’un complément de revenu. Les contrats d’épargne retraite sont particulièrement adaptés à la préparation de la retraite. En l’ouvrant suffisamment tôt, les titulaires peuvent lisser leur effort d’épargne afin de bénéficier d’un capital conséquent dès le moment venu.
Dans le cadre du nouveau PER, les souscripteurs sont libres de réaliser des versements volontaires sur leur contrat tout au long de leur vie active. Les fonds peuvent ensuite être récupérés sous forme de rente viagère, de capital, ou de rente et de capital :
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à la date de liquidation de la pension de retraite du souscripteur dans un régime obligatoire d’assurance vieillesse ;
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à l’âge légal de départ à la retraite.
Ces sommes complètent alors la pension de retraite du souscripteur, lui permettant de conserver le même niveau de vie que lorsqu’il était actif.
Quel montant verser sur son contrat d’épargne retraite ?
Il n’est pas toujours évident de savoir avec précision combien consacrer à son épargne retraite. En outre, les sommes à économiser ne sont pas les mêmes pour tous les épargnants, car elles dépendent directement de leurs revenus ainsi que de leurs charges.
D’une manière générale, il est recommandé de verser au minimum 10 % de ses revenus sur son contrat d’épargne retraite de manière régulière afin de lisser l’effort d’épargne.
Prenons un exemple volontairement simplifié (hors intérêt, hors frais de gestion). Un épargnant touche un revenu de 2 000 € par mois. En suivant la règle qui consiste à épargner 10 % de ses revenus, il devrait verser chaque mois 200 € sur son PER. En supposant qu’il ait ouvert son contrat à ses 30 ans et qu’il parte à la retraite à 62 ans, il aura réussi à épargner au total 76 800 € sans impacter son budget.
Bien sûr, si l’épargnant en a la possibilité, il peut tout à fait augmenter ce pourcentage. En l’occurrence, s’il n’a que peu de charges fixes à payer, ou qu’il dispose d’un revenu supérieur à 2 000 €, il peut consacrer bien plus que 10 % de ses revenus à votre PER.
Chiffrer ses futurs besoins afin de déterminer les montants à verser sur son PER
Les épargnants qui souhaitent établir un plan d’action plus précis peuvent voir les choses autrement. Plutôt que d’injecter 10 % de leur salaire de manière arbitraire sur leur PER, ils peuvent chiffrer leurs futurs besoins pour déterminer les montants à verser sur le contrat.
Prenons de nouveau un exemple volontaire simplifié (hors intérêts, hors frais de gestion). Un épargnant estime que pour profiter convenablement de sa retraite, il devra accumuler 100 000 € sur son PER. S’il souscrit à son contrat à ses 40 ans, et qu’il part à la retraite à 62 ans, il dispose de 22 ans pour atteindre son objectif.
Dans ce cas de figure, il devra verser environ 380 € chaque mois sur son PER pour disposer de 100 000 € sur son contrat à ses 62 ans (380x12x22 = 100 320 €). S’il disposait lui aussi d’un salaire mensuel de 2 000 €, il aurait finalement mis presque 20 % de ses revenus de côté.
La méthode à adopter pour épargner sur un PER régulièrement
Pour épargner sur un PER de manière régulière, il faut déterminer la capacité d’épargne, soit la différence entre les revenus et les dépenses de l’épargnant. Pour ce faire, la première étape est de lister tous les revenus mensuels perçus (salaires, rentes, etc.) et de les mettre en parallèle avec les charges fixes payées :
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les dépenses relatives au logement (paiement du loyer, remboursement d’un crédit immobilier, etc.) ;
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l’abonnement à Internet ou pour le téléphone ;
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les frais de transport ;
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les frais d’assurance (assurance auto, assurance habitation, etc.) et la mutuelle ;
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les crédits en cours ;
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les impôts (sur le revenu, taxe d’habitation, taxe foncière etc.) ;
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les dépenses régulières (budget courses, frais bancaires, frais pour les enfants, etc.) ;
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les loisirs et les vacances.
Les sommes restantes une fois la soustraction réalisée peuvent être dédiées à l’épargne retraite (en partie ou en totalité en fonction des projets de chacun). Dans le cas où les montants restants paraîtraient faibles ou qu’ils sont inférieurs aux 10 % de salaire qui devraient en principe être placés sur le PER, il est possible de :
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diminuer le budget alloué aux vacances ou aux loisirs ;
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réaliser des économies sur les postes de dépenses variables (le budget courses, l’abonnement à Internet, etc.).
L’essentiel est de trouver un certain équilibre, et surtout, d’y aller petit à petit afin d’éviter les frustrations.