Chaque année, de nombreux contribuables cherchent des solutions pour alléger leur impôt sur le revenu tout en donnant du sens à leur épargne. Parmi les dispositifs les plus intéressants figure l’investissement dans les FCPI, ou Fonds Communs de Placement dans l’Innovation. Ces fonds permettent de soutenir le développement de PME innovantes tout en profitant d’une réduction d’impôt pouvant atteindre 25 % du montant investi. Encore peu connus du grand public, les FCPI s’inscrivent dans une famille plus large de fonds fiscaux (comme les FIP ou certains FCPR), tous conçus pour combiner avantage fiscal et investissement dans l’économie réelle. Mais attention, tous les fonds ne se valent pas. Alors, quels sont les meilleurs FCPI et leurs alternatives pour investir ? Voici notre sélection.
Le FCPI ou Fonds Commun de Placement dans l’Innovation : comment ça fonctionne ?
Un FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) est un fonds d’investissement qui permet à des particuliers de placer leur argent dans le capital de PME innovantes, principalement non cotées en Bourse. Ces entreprises doivent répondre à des critères stricts :
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dépenses de recherche et développement ;
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dépôt de brevets ;
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caractère innovant du produit ou du service, etc.
Le fonds est géré par une société de gestion agréée, qui sélectionne elle-même les entreprises. L’épargnant n’investit donc pas en direct, mais confie son capital à des professionnels spécialisés dans les entreprises non cotées.
Les FCPI poursuivent deux objectifs principaux :
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Soutenir l’innovation française en finançant des start-up ou PME à fort potentiel de croissance.
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Offrir un avantage fiscal à l’investisseur, en contrepartie d’un blocage des fonds pendant plusieurs années et d’un risque de perte en capital.
Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), un FCPI doit investir au moins 60 % de son actif dans des sociétés innovantes non cotées. Les 40 % restants peuvent être placés dans des actifs plus classiques, comme des actions ou obligations.
Notez que les FCPI font partie des fonds dits « fiscalement avantageux », aux côtés des FIP (fonds d’investissement de proximité) et de certains FCPR. Tous permettent, sous conditions, de bénéficier d’une réduction d’impôt en soutenant le développement de l’économie réelle.
Les avantages fiscaux d’un investissement en FCPI
Réduction d’impôt à l’entrée
Investir dans un FCPI permet aux contribuables domiciliés en France de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu équivalente à 25 % du montant investi. Cette réduction s’applique dans la limite de :
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12 000 € d’investissement pour une personne seule (soit 3 000 € de réduction maximum) ;
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24 000 € pour un couple soumis à imposition commune (soit 6 000 € maximum).
Pour profiter de cet avantage fiscal, certaines conditions doivent être respectées :
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Le FCPI doit être agréé entre le 1er janvier 2024 et le 31 décembre 2025.
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Les parts doivent être conservées jusqu’au 31 décembre de la 5ᵉ année suivant celle de la souscription.
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L’investisseur (et ses proches) ne doit pas détenir plus de 10 % des parts du fonds, ni plus de 25 % des droits dans l’une des sociétés financées ;
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Le fonds doit investir au moins 70 % de ses actifs dans des PME innovantes.
À défaut de respecter ces conditions, l’administration fiscale peut remettre en cause l’avantage accordé.
Exonération d’impôt sur les gains à la sortie
En plus de la réduction à l’entrée, les revenus générés par le FCPI peuvent bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu :
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Sur les dividendes et intérêts perçus pendant la durée d’investissement.
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Sur les plus-values lors de la revente des parts.
Là encore, des conditions s’appliquent :
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Détenir les parts au moins 5 ans.
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Réinvestir les revenus perçus dans le fonds pendant la période d’engagement.
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Ne pas dépasser 25 % des droits dans les sociétés financées.
Attention, néanmoins, les gains restent soumis aux prélèvements sociaux, même s’ils sont exonérés d’impôt sur le revenu.
Quels sont les meilleurs FCPI du moment ?
Les meilleurs FCPI ne sont pas les seuls à offrir une réduction d’impôt sur le revenu. D’autres fonds, comme certains FIP (fonds d’investissement de proximité) ou FCPR (fonds communs de placement à risque), offrent également des dispositifs de défiscalisation comparables, tout en participant au financement de l’économie réelle. Voici deux exemples concrets proposés par Inter Invest.
FIP Outre-mer Inter Invest
Le FIP Outre-mer Inter Invest peut vous permettre de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu équivalente à 30 % des montants investis par le fonds. Cette réduction peut atteindre jusqu’à 3 600 € pour une personne seule et 7 200 € pour un couple marié ou pacsé soumis à imposition commune.
L’objectif du fonds est clair : financer exclusivement des PME ultramarines, à travers des prises de participation sous forme d’actions et d’obligations convertibles. Le fonds cible notamment des secteurs variés :
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le BTP ;
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la santé ;
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le tourisme ;
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le commerce ;
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les services numériques.
À noter, enfin, que les plus-values générées par le fonds sont exonérées d’impôt sur le revenu, hors prélèvements sociaux.
FCPR Elevation Miriad Vie
Le FCPR Elevation Miriad Vie est un fonds de fonds accessible via un contrat d’assurance-vie et son cadre fiscal avantageux. Il permet d’investir indirectement dans plusieurs centaines d’entreprises non cotées à travers le monde.
Construit sur une stratégie de diversification très poussée, ce FCPR combine des fonds primaires (capital-développement, capital-transmission) et des fonds secondaires (plus matures, donc plus rapidement rentables), avec une allocation répartie selon différents millésimes, zones géographiques, stratégies et tailles d’entreprises. L’objectif est clair, lisser les risques tout en visant un TRI (taux de rendement interne) brut supérieur à 7 % par an sur cinq ans.
L’un des grands atouts du FCPR Elevation Miriad Vie, par rapport à un FCPI classique, est sa logique patrimoniale sur mesure. En le logeant dans votre contrat d’assurance-vie, vous bénéficiez d’une fiscalité optimisée à la sortie, d’une plus grande souplesse dans la gestion de votre épargne, et d’un accès facilité à un univers historiquement réservé aux institutionnels.
Attention toutefois, comme tout placement en private equity, ce FCPR implique un blocage minimum de cinq ans, une liquidité limitée, et un risque de perte en capital. Il s’adresse donc aux épargnants disposant déjà d’une épargne de précaution, et souhaitant diversifier leur contrat d’assurance vie avec une brique non cotée à fort potentiel.