Épargner pour la retraite : quelles sont les meilleures options ?
Pour de nombreux retraités, les régimes de retraite obligatoire s’avèrent insuffisants pour vivre confortablement. Les multiples réformes de retraite annoncées tendent également à diminuer les pensions de retraite au fil des années. Pour contrer cette baisse de revenus, et éviter de devoir réduire son train de vie, il faut anticiper et miser sur les placements financiers.
Économiser le plus tôt possible en vue de préparer sa retraite est le meilleur moyen de ne pas être à court de ressources. Toutefois, comment faire un choix parmi la pléthore de supports financiers qui existent aujourd’hui ? Entre livrets réglementés, PER ou encore assurance-vie, les futurs retraités ont parfois du mal à faire une sélection. Voici un comparatif qui pourrait vous aider.
Le Livret A : livret d’épargne réglementé pour se constituer un matelas de sécurité
Le Livret A est un livret d’épargne réglementé dont le taux d’intérêt est fixé par l’État. Actuellement, il est de 3 %. Il s’agit d’un placement idéal pour les personnes qui souhaitent faire fructifier une épargne sans prendre de risque et sans payer d’impôts supplémentaires. Les sommes versées sur un Livret A sont, par ailleurs, constamment disponibles : le titulaire du contrat est donc libre de réaliser des retraits à tout moment en cas de besoin.
Le Livret A est accessible à tous. En revanche, il n’est possible de détenir qu’un seul Livret A par personne et le montant maximum d’épargne est plafonné à 22 950 €.
Concrètement, le Livret A convient totalement aux épargnants qui souhaitent disposer d’un matelas de sécurité. En revanche, il avantage moins ceux qui désirent préparer leur retraite. Si le contrat est relativement rentable, il ne permet pas d’accumuler beaucoup d’argent.
Le LDDS : produit d’épargne rémunéré non risqué
Comme le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) est un produit d’épargne réglementé, non fiscalisé, dont les fonds sont disponibles à tout moment. Proposé par tous les établissements bancaires, il offre la possibilité à son titulaire d’y placer au maximum 12 000 € (hors capitalisation des actifs).
Toute personne majeure dont le domicile fiscal est basé en France peut ouvrir un LDDS. Le contrat est parfait pour disposer d’une épargne disponible. Toutefois, là encore, il ne s’agit pas du placement idéal pour préparer sa retraite :
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son taux de rémunération est relativement faible (3 % depuis le 1er février 2023) ;
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son plafond peut rapidement être atteint ;
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il n’offre aucune solution de défiscalisation.
L’assurance-vie pour préparer l’avenir
Pour préparer des projets d’avenir, l’assurance-vie est un contrat plus approprié que le Livret A ou le LDDS, par exemple. Concrètement, l’assuré est libre de réaliser des versements périodiques sur son contrat à tout moment. L’objectif de ce placement étant de faire fructifier son argent afin de se verser une rente ou un capital au moment de sa retraite.
Le mode de calcul des intérêts dépend ensuite du support utilisé :
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fonds euros ;
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unités de compte ;
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multisupport.
Dans le premier cas, les fonds sont sécurisés, mais la rentabilité peut être limitée. Dans le second cas, les fonds ne sont pas sécurisés (tout ou partie du capital peut être perdu), mais la rentabilité peut être maximisée. Enfin, dans le troisième cas, l’assuré est libre de moduler le risque et la rentabilité entre des fonds euros et des unités de compte en fonction de son profil.
L’assurance-vie affiche un fonctionnement assez souple. En l’occurrence, les sommes cumulées ne sont jamais bloquées sur le contrat et il est toujours possible de demander un rachat à son assureur. La fiscalité de l’assurance-vie peut également être attractive. En revanche, les régimes fiscaux qui s’appliquent varient selon la durée du contrat et la période des versements.
Le PER pour préparer au mieux sa retraite
Le Plan d’Épargne Retraite est le contrat exclusivement dédié à la préparation de la retraite. Ce nouveau produit d’épargne offre la possibilité à son souscripteur de se constituer un capital durant sa vie active et de profiter des sommes accumulées sous forme de rente ou de capital au moment de sa retraite. Par ailleurs, le PER est accessible à tous sans condition d’âge ni de situation professionnelle.
Le PER présente, néanmoins, une particularité : les sommes cumulées sont, en principe, bloquées jusqu’au départ à la retraite du titulaire. Ce n’est que s’il rencontre un accident de la vie qu’il peut demander le déblocage des fonds :
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l’invalidité de 2e ou de 3e catégorie ;
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le surendettement ;
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la cessation d’une activité non salariée ;
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l’expiration de ses droits au chômage ;
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le décès de son époux.
L’acquisition d’une résidence principale est également un motif valable pour demander le déblocage anticipé de son PER.
Par ailleurs, le contrat présente un atout fiscal : les sommes versées sur le contrat sont déductibles de l’impôt sur le revenu du souscripteur (dans la limite d’un plafond PER). Ce dernier peut ainsi préparer sa retraite et payer moins d'impôts durant sa vie active.
Meilleure épargne pour la retraite : comment choisir entre assurance-vie et PER ?
Concrètement, si l’objectif est de préparer sa retraite, mieux vaut se tourner vers l’assurance-vie ou le PER. Ces derniers sont des contrats bien plus adaptés à des projets sur le long terme que le Livret A ou le LDDS.
Toutefois, bon nombre d’épargnants hésitent encore entre favoriser l’assurance-vie ou le PER. Il n’existe pas de réponse exacte. Tout dépend des objectifs de chacun. Si l’épargnant préfère économiser pour sa retraite, mais bénéficier d’une certaine souplesse pour récupérer les sommes accumulées en cas de besoin, il peut se tourner vers l’assurance-vie.
À contrario, s’il est fortement imposé et qu’il souhaite, en plus, profiter d’une solution de défiscalisation, mieux vaut préférer le PER. En effet, comme expliqué précédemment, les sommes versées sur un PER peuvent être déduites du revenu imposable du titulaire (dans la limite d’un plafond PER). Le montant de l’avantage fiscal offert dépend ensuite des montants versés et de sa Tranche Marginale d’Imposition (TMI).