Décider de placer son argent, c’est également réfléchir à une stratégie. Voici tous les conseils dont vous pourriez avoir besoin pour atteindre votre objectif dans ce domaine.
Où placer son argent en 2024 ?
De manière générale, le salaire que l’on touche nous sert à subvenir à nos besoins : se nourrir, se loger, se vêtir et payer toutes les factures.
Le surplus non utilisé peut ensuite être mis de côté : c’est ce que l’on appelle l’épargne. Vous pouvez choisir d’investir ce reliquat pour réduire vos impôts ou capitaliser sur cette épargne en choisissant un placement plus ou moins risqué.
Vous souhaitez avoir plus d’informations ?
Définir ses objectifs
Pour savoir où placer son argent en 2024, il convient de savoir ce que l’on est prêt à faire et de se poser les bonnes questions :
Quel montant suis-je prêt à investir et pendant combien de temps ?
La première étape consiste à mettre de côté une somme utile pour pallier aux imprévus de la vie, ce que l’on appelle l’épargne de précaution. Une fois celle-ci enlevée, combien me reste-t-il pour investir ? La question suivante est de savoir si je souhaite avoir une épargne facilement accessible, ce qui rentre dans l’épargne de précaution, ou si je suis prêt à la bloquer pendant plus ou moins longtemps. Ainsi, on peut décider d’investir dans une épargne à moyen terme ou dans une épargne à long terme. Selon cette durée, ce que mon épargne va me rapporter sera plus ou moins important.
Suis-je prêt à y consacrer beaucoup ou peu de temps ?
Cette question vous pousse à réfléchir au temps dont vous disposez pour vos investissements. Si vous en faites une activité à plein temps par exemple, cela signifie que vous avez un bon nombre d’investissements qui vous rapportent suffisamment pour en vivre. Et dans ce cas, vous passez le plus clair de votre temps à comparer les placements, les rendements, à vous former et bien sûr à investir. Ainsi, vos démarches seront plus ou moins importantes selon le temps que vous accordez à vos investissements. Si je n’ai pas beaucoup de temps, un placement simple de mon épargne sur des comptes, livrets bancaires ou encore parts de SCPI pourront me satisfaire.
Suis-je prêt à tester, à investir un peu par-ci par-là, à perdre pour rebondir ?
La réponse à cette question va déterminer si, en tant qu’investisseur, je suis prêt à me tourner vers un placement à risque : bourse, investissement au capital d’entreprises non cotées, fond d’investissement de proximité, … Ou si je préfère placer mon argent sur des livrets bancaires avec de faibles rendements mais sans risques.
Enfin, quels sont mes objectifs ?
Placer son argent peut, par exemple, se faire dans l’objectif de se constituer un patrimoine immobilier. Les moyens pour ce faire sont nombreux : investissement locatif, investissement pierre-papier, investissement en nue-propriété. Toujours est-il que cet investissement permettra à moyen terme d’obtenir des revenus complémentaires et, à long terme, de profiter d’une retraite plus confortable. Placer son argent est également une manière de le faire fructifier pour qu’il rapporte un peu plus.
On peut aussi vouloir investir pour faire en sorte de réduire ses impôts grâce aux divers dispositifs proposés par l’Etat comme avec la Loi Girardin, un dispositif de défiscalisation.
Une fois tous ses objectifs fixés, on pourra passer à l’étape suivante qui consistera à choisir les types de placements.
Où placer son argent en 2024 ? Les meilleurs placements dans lesquels investir
Comme expliqué plus haut, placer son argent peut rapporter plus ou moins selon qu’il est investi dans des placements à court, à moyen ou long terme. De même, la part de risque que présente le placement aura un effet sur le rendement de votre épargne. Dans un premier temps, nous verrons où placer son argent sans risques. Puis, nous étudierons les placements 2024 qui offre des rendements plus élevés en contrepartie d’une acceptation des risques.
Les placements sans risques
Placer son argent dans des placements sans risques consiste à déposer son épargne sur des livrets bancaires à rendement peu élevé. On en dénombre 5 :
Le livret A
Ce livret bancaire est un compte épargne, donc l’argent peut être retiré à tout moment. Le taux d’intérêt de ce livret est fixé par l’Etat 2 fois par an. Il est actuellement de 0,5%. Le montant maximum est limité et s’élève à 22 950 euros. L’avantage d’un tel compte est qu’il n’y a aucun frais pour le tenir, et que les intérêts qui en découlent sont exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux. L’objectif de placer son épargne sur ce type de livret est surtout de se constituer une épargne de précaution, qui soit facilement accessible. Cette épargne ne vise pas le rendement mais donne uniquement la possibilité d’être placée physiquement ailleurs que sur son compte courant. Il est à noter que tout le monde peut être titulaire d’un livret A et ce dernier peut être ouvert dans n’importe quelle banque. En revanche, chaque personne ne peut en posséder qu’un seul.
Le livret jeune
Tout comme le livret A, le livret jeune est un compte bancaire destiné à l’épargne. Il a le même mode de fonctionnement que le livret A à la différence qu’il n’est destiné qu’aux personnes de 12 à 25 ans. Exonéré de prélèvements sociaux et d’impôts en ce qui concerne les intérêts, la rémunération est également de 0,5%. En revanche, le plafond de versement est de 1 600 euros, sans compter les intérêts qui s’y ajoutent chaque année. Selon les banques, il peut y avoir un montant minimum à verser de l’ordre de 10 euros. Un livret jeune est également utile pour se constituer un matelas de sécurité, pour faire face aux aléas de la vie.
Le PEL
Si vous avez pour objectif de vous constituer un patrimoine, vous pouvez placer votre argent sur un Plan d’Epargne Logement. Ce type de compte est soumis à de nombreuses conditions : tout d’abord, le montant minimum à verser à l’ouverture est de 225 euros. Ensuite, le compte doit être régulièrement alimenté avec des montants à verser fixes. Ils peuvent se faire soit par mois pour un montant de 45 euros, soit par trimestre pour un montant de 135 euros, soit par semestre pour 270 euros. Dans tous les cas, le versement annuel doit atteindre au minimum 540 euros. Il est également possible de faire des versements ponctuels, dans la limite d’un plafond de 61 200 euros. De plus, l’argent est bloqué durant 4 ans au minimum et 10 ans au maximum. Il est possible de garder ce compte ouvert au-delà de 10 ans mais il ne pourra plus être alimenté. Néanmoins les intérêts continuent à courir tout le temps où le compte est ouvert. Le taux d’intérêt brut de 1% est soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.
Ouvrir un Plan Epargne Logement vous permet de bénéficier de conditions de prêt immobilier avantageuses pour l’achat, la construction ou la réhabilitation de votre logement.
Le CEL
Comme le PEL, le Comte Epargne Logement permet de placer son argent en vue d’un projet immobilier. Une fois l’épargne accumulée, la somme permettra d’obtenir en plus d’un prêt immobilier négocié sous certaines conditions, une prime de l’Etat. Ce produit d’épargne a un plafond de 15 300 euros et le versement initial doit être de 300 euros minimum. De même, chaque versement sur le compte doit être de 75 euro minimum. Et le taux d’intérêt du CEL est de 0,25%, capitalisables au 31 décembre de chaque année. Chaque année, les intérêts viennent donc s’ajouter au capital restant. Ces intérêts cependant sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux : ils feront donc l’objet d’un prélèvement forfaitaire de 30%, à moins que vous ne souhaitiez bénéficier du barème progressif de l’impôt.
A la différence du PEL, le CEL ne nécessite pas de bloquer les fonds : l’épargne est donc disponible constamment. Tout le monde peut ouvrir un CEL, adulte comme mineur. Il est simplement interdit d’en posséder plus d’un. Néanmoins, il est possible d’ouvrir un PEL et un CEL à condition que ce soit dans le même établissement bancaire.
L’assurance vie
Pour savoir où placer son argent après un livret a, l’idéal est de penser à l’assurance vie. Ce produit d’épargne permet aussi bien de placer son argent sur un support fixe, et donc sans risques, que sur un support fluctuant mais offrant un fort rendement. En effet, investir dans l’assurance vie, c’est choisir soit un placement en fonds euro, soit un placement en unités de compte. Un fonds euro offre un rendement de 1 à 2% à ce jour et est garanti par l’établissement où vous ouvrez votre contrat. Si vous choisissez de placer votre argent sur des supports variés, une partie pourra toujours rester sur le fonds euro. Concernant l’investissement en unités de compte, il pourra être placé sur différents supports qui investissent dans immobilier via les SCPI par exemple et dans les marchés financiers via des plans épargne actions d’entreprises. L’intérêt de ce type de placement est qu’il peut générer une rentabilité très élevée, largement supérieure à celle du fonds euro. Durant toute la durée de votre contrat, vous pouvez effectuer des versements sur un ou plusieurs supports en fonction de vos objectifs, de votre aversion au risque ou encore en fonction de votre âge. Tous ces versements ne feront que s’ajouter au capital initial et aux intérêts générés par vos différents placements.
Un contrat d’assurance vie n’a pas de durée. Plus il sera long, plus il sera intéressant en termes de rendement et de fiscalité. La durée minimum idéale d’un contrat d’assurance vie est de 8 ans d’un point de vue fiscal. En effet, c’est à partir de cette année que les abattements fiscaux deviennent vraiment conséquents.
Les placements à risques
Les SCPI
L’immobilier est l’un des placements préférés des Français. Or, il peut déplaire à certains investisseurs à cause du temps et des contraintes qu’il demande : recherche du bien, prêt immobilier, recherche de locataire s’il s’agit d’un investissement locatif et gestion de la relation avec lui... Investir dans une SCPI revient à placer son argent dans l’immobilier par le biais d’une société de gestion.
Le principe d’une Société Civile de Placement Immobilier est de récolter des fonds auprès d’investisseurs et de les injecter ensuite dans l’achat d’immeubles de rendement, neufs ou à rénover. La société de gestion se charge ensuite de les mettre en location et de gérer celle-ci. En fonction du montant investi par chaque investisseur, ce dernier touchera des revenus trimestriels proportionnels à son nombre de parts. Si tout se passe bien, il pourra récupérer à la fin de l’opération le capital qu’il aura investi avec en plus un rendement proportionnel aux parts qu’ils possédaient. Ce rendement dépendra de la valeur des parts une fois que le portefeuille immobilier sera vendu, mais cela tourne souvent aux alentours de 4% à 6%.
Placer son argent dans une SCPI a l’avantage de ne pas toujours nécessiter de prêt immobilier puisque les montants de souscription et le capital versé minimum ne sont pas trop élevés : ils vont de 1 000 à 5 000 euros. De plus, vous touchez des loyers sans avoir à gérer le bien ni la relation avec les locataires. Il faut tout de même accepter que son argent soit bloqué pendant 10 ans minimum. De plus, cette action ne garantit pas le rendement et présente un risque de perte en capital.
Le Crowfunding
Ce type d’investissement est idéal pour ceux qui souhaitent donner du sens à leur épargne en investissant dans l’économie réelle française. Ainsi, le crowdfunding ou financement participatif permet à tout particulier de placer son argent dans le projet de son choix aux côtés d’autres investisseurs.
L’avantage de ce type de placement est la perspective de rendements qu’il offre, en effet, les rendements peuvent aller de 8 à 15% sur une année. Il y a tout de même 2 conditions à ce haut rendement : vous accepter que votre argent soit bloqué pendant toute la durée de l’opération, à savoir 1 ou 2 ans. De plus, si l’entreprise dans laquelle vous avez investi fait défaut, vous prenez le risque de perdre tout ou partie de votre investissement. C’est pourquoi il est conseillé de bien choisir les projets sur lesquels vous souhaitez investir pour être sûr qu’ils sont viables et ont toutes les chances d’aboutir.
Le FIP
Placer son argent dans un Fonds d’Investissement de Proximité, c’est investir dans l’économie réelle en soutenant des PME régionales. En souscrivant à des parts dans ce type de fonds, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt égale à 25% des sommes investies par le fonds. Le taux de la réduction d’impôt est majoré à 30% des sommes investies par le fonds pour les FIP spécialisés « Corse » et « Outre-Mer ». A noter, le montant d’investissement via un FIP est limité à 12 000 euros pour une personne seule et à 24 000 euros pour un couple.
Attention cependant, cette réduction est soumise à la condition de conserver ses parts dans le fonds durant au minimum 5 ans. Enfin, une fois le fonds clôturé, vous bénéficiez d’une exonération d’impôt sur les plus-values, hors prélèvements sociaux de 17,2%. Attention tout de même, car investir dans un FIP présente un risque de perte en capital.
Découvrez comment réduire votre impôt avec un FIP Outre-mer
Le FCPR
Le FCPR pour Fonds Commun de Placement à Risques a été créé en 1980 et a pour objectif d’investir principalement dans des sociétés non cotées. Ce véhicule d’investissement collecte le capital des investisseurs puis le réinvestit dans des opérations de capital-risque. Les investisseurs doivent conserver leurs parts pendant au moins 5 ans à compter de la date de souscription. L’avantage de ce type de placement est l’exonération d’impôt sur le revenu des produits des parts acquis pendant et après la période dite de « conservation obligatoire ».
Découvrez notre FCPR Inter Immo
Le FPCI
Pour les investisseurs avertis, placer son argent dans le capital d’entreprises non cotées permet d’obtenir de bons rendements. Mais cela comporte également plus de risques. Un Fonds Professionnel de Capital Investissement contribue au développement des petites ou moyennes entreprises françaises. Sur le modèle de la SCPI, l’investissement est remis à une société de gestion qui l’investit dans différents supports. Attention toutefois car ce type d’investissement est destiné comme son nom l’indique à des professionnels du placement. C’est-à-dire qu’il s’agit de personnes physiques ou morales ayant déjà une solide expérience dans le domaine, des connaissances ainsi que les compétences nécessaires pour investir en toute connaissance de cause. Ainsi, ce critère est accompagné d’une condition d’investissement de 100 000 euros minimum. Quoi qu’il en soit, il promet une belle performance de 10% en moyenne en plus de permettre à l’investisseur physique de bénéficier d’une exonération d’impôt sur ses plus-values.
Placements en Bourse
Un grand nombre de Français semblent réticents à l’idée de placer de l’argent en bourse, mais ce genre d’investissement ne manque pas d’atouts. Une analyse des gains sur le long terme confirme, en effet, la suprématie des placements boursiers par rapport à d’autres produits financiers comme le livret A.
Non seulement le placement en bourse constitue une alternative aux autres actifs, mais il autorise par ailleurs une diversification des placements. Dans le domaine boursier, le choix de la diversification est plutôt conseillé, que ce soit en matière d’activités ou en matière de zones géographiques.
Ce placement est lié à la performance du CAC 40, un indice regroupant 40 grandes sociétés de France et apparu en 1987. Depuis son existence, ce dernier a pu réaliser une performance de + 1200 %, soit 8,5% par an. Nul besoin de devenir trader pour réussir dans le marché boursier. Toutefois, vous êtes invité à appréhender quelques réflexes pour maximiser votre investissement.
Placement en action : PEA / ETF
Plusieurs solutions s’offrent à celui ou celle qui voudrait s’adonner à l’investissement boursier. Parmi elles figure le Plan d’Épargne en Actions (ou PEA), solution alléchante mais non dénuée de contraintes. Les ETF, alias trackers ou fonds indiciels, font également partie des meilleurs produits d’investissement financier d’actualité.
Le PEA est de plus en plus plébiscité pour des raisons fiscales : les plus-values qui en découlent font l’objet d’une exonération d’impôt sur le revenu en cas d’absence de retrait durant les 5 premières années d’investissement. Certes le Plan d’Épargne en Actions est plafonné à 150 000 euros, mais il n’oblige que 10 euros de frais d’ouverture.
Parallèlement, l’ETF (Exchange Traded Fund) est un genre de fonds de placement répliquant un indice. Grâce à cet actif financier, il vous sera facile de réussir en bourse et de mieux performer dans cet écosystème car un achat vous apporte toutes les actions d’un seul coup. L’ETF World occasionne, par ailleurs, un investissement à l’échelle planétaire puisque son panier donne accès au CAC 40, au Nasdaq et au S&P 500. Un ETF peut être souscrit au travers d’un compte titre ou un PEA pour certains.
Nos conseils pour faire fructifier votre argent
Selon les solutions que l’on aura adoptées pour placer son argent, ce dernier va plus ou moins travailler. Si vous souhaitez le faire fructifier, vous pouvez suivre plusieurs étapes.
Déterminez votre profil épargnant
Tout d’abord, commencer à placer son argent nécessite de déterminer son profil d’investisseur. Cela signifie que vous devez pouvoir vous estimer vous-même sur 3 niveaux : vos projets, vos ambitions et votre attrait ou non pour le risque. Cela nécessite d’être honnête et réaliste. En effet, si vous avez une famille ou les études de vos enfants à financer, vous n’investirez pas votre épargne de la même manière qu’un jeune cadre célibataire souhaitant se constituer un patrimoine, ou qu’un sexagénaire qui prépare sa retraite.
On distingue donc 4 profils d’épargnants :
Le défensif
C’est une personne qui fuit le risque et qui n’est donc pas prête à perdre, ou du moins pas beaucoup. Elle préfèrera obtenir un gain réduit tant qu’elle est assurée que la perte potentielle est quasiment nulle. Le défensif gagne peu pour perdre peu.
L’équilibré
On peut commencer à parler d’investisseur dans cette catégorie-là car cette personne est prête à prendre un peu plus de risques en vue d’obtenir plus de rendement. Pour un investissement de 10 000 euros sur 5 ans par exemple, une perte de 400 euros est acceptable face à un gain potentiel de 1000 euros.
Le dynamique
Cet investisseur est moins réticent à la prise de risque en comparaison avec l’investisseur équilibré. Il place des montants beaucoup plus élevés pour des gains un peu plus conséquents. Ainsi, 10 000 euros de placement peuvent occasionner une perte de 2 000 euros si le gain potentiel atteint 5 000 euros.
L’offensif
En plus de ne pas avoir peur de prendre des risques, une personne correspondant à ce profil réinvestit ce qu’elle gagne. L’offensif guette le marché et n’hésite pas à placer son argent sur les opportunités qu’il trouve. Une perte de 10% sur un placement ne l’empêche pas de continuer à investir.
Une fois que vous savez à quel profil vous correspondez, vous pouvez réfléchir au patrimoine que vous visez, à l’horizon de placement que vous pouvez vous fixer ou encore à la manière dont vous souhaitez le gérer.
Catégorisez votre patrimoine selon l’horizon de placement
Une fois que vous connaissez votre profil d’investisseur, il est important de savoir ce que l’on vise avant de placer son argent. C’est-à-dire qu’il faut décider de la disponibilité ou non de son argent, décider si on veut avoir des liquidités ou si on peut le laisser bloqué pendant plusieurs années.
A court terme, l’épargne ne sert qu’à pallier aux éventuels imprévus et aléas de la vie quotidienne. Il est primordial d’en disposer en premier avant d’opter pour un placement à moyen ou long terme. Cette épargne à court terme est une épargne disponible et donc un investissement liquide. Les placements qui permettent ces investissements à court terme sont surtout les comptes de banque comme les livrets d’épargne ou comptes sur livret.
A moyen terme, l’épargne est bloquée pour quelques années : 5 ans en moyenne. Elle est moins liquide mais est bloquée en vue d’investir dans des projets proches. Par exemple l’achat d’une voiture ou encore l’acquisition d’un appartement pour le mettre en location. Etant donné que vous êtes prêt à attendre un peu, vous pouvez investir cette épargne à horizon de placement à moyen terme dans des solutions risquées à fort rendement. Avec un investissement à moyen terme, vous pouvez envisager ceux qui vous apportent des revenus complémentaires comme l’acquisition de parkings, l’investissement locatif ou le crowdfunding.
En investissant à long terme, soit plus de 10 ans, vous visez des placements sur une très longue durée. Vous êtes dans ce cas assez libre de choisir des supports d’investissement particulièrement dynamiques, avec des promesses de fort rendement. Car plus longtemps on place son argent, plus le rendement est élevé et le risque atténué. Ce qui par ailleurs apporte plus de valeur à votre capital. Un placement avec un horizon à long terme sert parfaitement à préparer sa retraite. C’est le cas des investissements dans des SCPI, dans le capital d’entreprises ou encore dans des actions en Bourse.
Toute la difficulté consiste à bien diviser votre argent dans ces 3 compartiments. Une fois que cela est fait, vous choisirez les placements adaptés à chaque horizon de placement.
Choisissez les meilleurs placements
Une fois que vous aurez déterminé votre profil de risque et catégorisé votre épargne, il vous reste à placer votre argent dans les différents supports. Une règle d’or à garder en tête pour bien investir son patrimoine est la diversification des placements. En variant les différents types d’investissement, vous ne serez pas dépendant d’une seule classe d’actifs. Ainsi, si l’un de vos placements connaît des difficultés, un autre pourra couvrir les éventuelles pertes occasionnées par le premier. Et inversement. Il est également intéressant de noter que la notion de « meilleur placement » est assez relative. Elle fait bien sûr référence au taux de rendement de ce dernier. Seulement, si vous ne souhaitez, par exemple, pas vous placer sur des supports à risque, vous choisirez le placement qui correspond à votre profil d’investisseur et à la catégorie d’épargne que vous visez. Le rendement ne sera donc pas très élevé en termes de valeur, mais vous serez dans les objectifs que vous vous serez fixés.
Dans l’optique de placer son argent au meilleur taux, voici les différents placements classés par ordre décroissant de rendement et par durée d’investissement. Cette présentation peut ainsi aider à décider à quel taux placer son argent :
Les titres d’entreprise
Placer son argent dans le capital d’entreprises, cotées en bourse ou non cotées via un FIP, offre une des performances parmi les plus élevées : en moyenne de 8 à 10% pour un capital bloqué durant 5 à 8 ans. Il peut également être intéressant d’investir dans les actions de sociétés étrangères. Placer son argent à l’étranger sur les différentes places boursières du monde, permet de diversifier son portefeuille. Investir sur les marchés d’actions est en revanche risqué car la performance peut varier à la hausse comme à la baisse. L’investisseur n’est donc pas à l’abri d’une perte de capital. Il est néanmoins conseillé d’être accompagné par un professionnel pour ce type d’investissement, surtout si l’on ne s’y connaît pas beaucoup.
La pierre
Placer son argent dans l’immobilier, c’est investir dans l’un des placements préférés des Français. La pierre peut être accessible à tous par différents moyens. Celui qui offre la gestion la plus simple étant l’achat de parts de SCPI, dont le rendement peut varier de 6% à 8% pour un capital bloqué durant 8 à 15 ans maximum. Les SCPI européennes offrent également de bons rendements.
L’achat d’un bien immobilier direct est également un bon placement car il permet de se constituer un patrimoine. Pour ce faire, il est possible d’emprunter et de placer son argent : cela permet de ne pas forcément toucher à son épargne mais de couvrir les mensualités de remboursement par les revenus locatifs. Le rendement d’un bien immobilier locatif est un peu plus bas qu’une SCPI, et avoisine les 4%.
Les fonds euros
Investir dans des fonds euros, revient à placer son argent dans un contrat d’assurance-vie. Sans rentrer dans les placements en unités de compte, laisser reposer son épargne sur du long terme sur ce placement vous garantit un taux d’intérêt de 2,5% du capital investi. L’assurance vie peut attirer nombreux ménages qui ne s’y connaissent pas et souhaitent passer par des assureurs ou autres professionnels qui le gèreront pour vous.
Ne pas oublier la fiscalité de votre placement
Et la fiscalité dans tout ça ? Il ne faut pas oublier qu’un des objectifs de l’investissement est la défiscalisation. Et défiscaliser, c’est placer son argent dans le but de récupérer une partie de cette somme investie en réduction d’impôt. C’est l’investissement idéal lorsque l’on est fortement imposé sur ses revenus. Les dispositifs mis en place par l’Etat permettant des avantages fiscaux sont nombreux. L’objectif de ces optimisations fiscales est d’encourager l’économie de différents secteurs par l’investissement des particuliers.
On peut les classer en 4 catégories :
Les produits d’épargne pour défiscaliser
On met dans cette catégorie les nombreux comptes proposés par les banques spécifiquement dédiés à la défiscalisation et pouvant être gérés selon vos choix, par des professionnels. C’est le cas de l’assurance-vie, des PEA et PER, ou encore des produits loi Madelin. Entrent également dans cette catégorie les comptes créés par les entreprises au bénéfice de leurs salariés comme le PEE.
Les dispositifs de défiscalisation immobilière
Toujours dans l’optique d’encourager le secteur de l’immobilier, les dispositifs de défiscalisation ne cessent de se succéder dans ce domaine. Actuellement, c’est la loi Pinel qui permet sous plusieurs conditions de bénéficier d’une réduction d’impôts de 18% sur ses achats dans l’immobilier locatif neuf. Anciennement loi Duflot, elle va néanmoins disparaître progressivement jusqu’en 2023.
Les dispositifs LMNP, Denormandie, et Malraux complètent les possibilités des particuliers d’investir dans l’immobilier à des conditions avantageuses.
Le déficit foncier, l’investissement locatif ou encore l’assurance vie en SCPI offrent une réduction de votre impôt sur le revenu selon les charges engagées rapportées au montant investi.
Placer son argent dans le secteur immobilier, c’est s’assurer de se constituer un patrimoine immobilier tout en aidant à subvenir au manque de logements en France.
L’investissement dans des entreprises
La défiscalisation dans le secteur des placements financiers est particulièrement intéressante pour les personnes ayant de gros revenus. Les réductions d’impôt ne sont pas inférieures à 15% du capital investi, et montent même à 30% selon le type de placement. On inclut dans cette catégorie les placements dans les fonds d’investissement tels que les FCPR ou les FIP.
L’investissement du montant de son impôt en Outre-Mer dans les termes que prévoit la loi Girardin est également une possibilité.
Moins connus mais tout aussi intéressants, les investissements dans les sociétés de financements d’œuvres cinématographiques ou audiovisuelles (SOFICA), dans les groupements forestiers d’investissement ou viticoles (GFI, GFV) encouragent ces secteurs avec une réduction d’impôt sur le revenu allant de 25% à 30%.
Vous souhaitez investir au capital de PME de croissance ?
Conclusion
Placer son argent en 2024 est un bon moyen de s’assurer une retraite confortable, de se constituer un patrimoine immobilier et de se mettre à l’abri financièrement. A qui se demande à quel moment placer son argent, la réponse ne pourrait être que « Maintenant si vous en avez les moyens ! ». Car l’avenir reste toujours incertain. Plus tôt on peut, plus tôt on le fait. De plus, plus on place son argent sur une longue durée, plus la rentabilité sera élevée et plus tôt on pourra augmenter de manière significative ses revenus patrimoniaux. Reste à décider où placer son argent en ce moment. Mais vous avez désormais toutes les clés pour le faire.